Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Désargence.over-blog.com

La gifle....

9 Juin 2021, 08:54am

Publié par AUPETITGENDRE Jean-François

LIno Ventura et Isabelle Adjani, La Gifle.

       Il y a des faits divers qui prennent parfois des allures de symbole. La gifle que le Président Macron a reçu au cri de '"Montjoie, Saint Denis" est de cet ordre. Le premier ministre Jean Castex a immédiatement sorti les grands mots: "La démocratie ne peut en aucun cas être la violence, l'agression verbale et encore moins physique." Et la grande majorité du personnel politique et médiatique opine du chef, en criant au scandale, à la République en danger, à la Démocratie bafouée. 

       Cette démocratie façon Castex n'a pas manqué de violences, en témoigne le nombre d'éborgnés, d'amputés, de blessés graves et de morts parmi ces gens du peuple qui voulaient simplement exprimer leurs inquiétudes. Le Président a, plus de dix fois,  usé d'agressions verbales vis avis des chômeurs, des assistés, des kwassa-kwassa comoriens, des fainéants et des cyniques, des Gaulois réfractaires au changement, sans oublier ces gares où déambulent tous ces gens qui ne sont rien!... Un président de la République n'est pas un personnage ordinaire, mais le représentant d'une fonction. S'il dérape dans ses discours si fréquemment, on ne peut plus demander au peuple de retenir une gifle. 

        Cette gifle, c'est le résultat d'une profonde fracture entre un système de gouvernance autoritaire et opaque, et des citoyens bien conscients de ne plus avoir leur propre destin en main. C'est la conséquence de l'appauvrissement global du peuple et de l'enrichissement obscène d'une minorité. C'est la conséquence de l'instrumentalisation d'une crise sanitaire pour nous faire accepter l'inacceptable: confinement, couvre-feu, masques, distanciation sociale, passeport sanitaire pour voyager, tests et vaccins obligatoires en dépit des lois de la République et des organismes mondiaux. C'est le résultat d'un avenir bouché, d'un Président qui nous promet la lune pour nous faire accepter sans le dire du sang, du labeur, des larmes et de la sueur!  Churchill l'a dit clairement et son peuple l'a compris.  Macron ne l'a pas dit et son peuple ne le croit plus. 

       A force de n'écouter personne, et pire encore, d'entraîner 150 volontaires à préparer un beau plan écologique, de les laisser croire que rien de sensé ne sera effacé, pour ensuite n'en garder que quelques bribes, on finit par récolter ce que l'on a semé, une gifle. Dans le film de Claude Pinoteau, Lino Ventura joue un professeur de géographie honnête et discret qui dérape et frappe deux policiers. Quand sa fille rate ses examens et s'en moque, il l'a gifle. Ce geste incontrôlé est le résultat d'un trop plein de déceptions, de renoncements, un geste sain pour le père et la fille. Dans la réalité macronienne, on ne sait pas encore si l'auteur de la gifle est de droite ou de gauche, s'il est Gilet-jaune ou paranoïaque, si son cri faisait référence au cri de guerre des soldats des rois français du XIIe siècle ou au film Les Visiteurs... Mais, pourquoi s'interroger sur le sens de l'acte, sur la goutte d'eau qui a fait déborder le vase de ce jeune homme?

       Décidément, penser ne semble pas être à l'ordre du jour de notre société obnubilée par l'argent, le profit, la sécurité à tout prix, broyé par l'atomisation des relations sociales...  

 

        

      

Commenter cet article